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Les Techniques Tissulaires

 

Un peu d'Histoire

L'ostéopathie a été fondée par un médecin américain du siècle dernier : Andrew-Taylor Still (1828-1917). Son père, pasteur méthodiste, pratique la médecine. Le jeune Andrew apprend en pratiquant avec son père, notamment auprès des indiens Shawnee dont il a la charge. Au cours de la Guerre de Sécession, il est marqué par son impuissance à soulager son semblable. À son retour, il découvre que dans les régions où les médecins sont moins nombreux, les enfants meurent moins. En 1865, Il perd trois de ses enfants de méningite cérébro-spinale. Dès lors, il est obsédé par l'idée de soigner plus efficacement et se plonge dans l'étude intensive du corps humain. Acharné à démontrer sa vérité, il se promène souvent avec un sac rempli d'os, qu'il utilise pour expliquer ce qu'il avance, ce qui le fait bien évidemment passer pour un excentrique.

En 1874, il vit une expérience déterminante, parvenant à guérir un enfant atteint de dysenterie en n'utilisant que ses mains. Cette même année, il comprend tout à coup qu'il est sur le point d'élaborer une nouvelle approche médicale respectant les lois de la nature et de la vie et qui deviendra l'ostéopathie. En 1892, il fonde le premier collège d'ostéopathie à Kirksville dans le Missouri. Ses enfants et quelques proches sont ses premiers élèves. Entre 1892 et 1900, l'ostéopathie connaît un essor particulièrement impressionnant. À partir de 1898, Still, vieillissant, se retire peu à peu de l'enseignement et de la pratique ostéopathique pour écrire afin de transmettre son message philosophique ostéopathique.

 

D'origine écossaise, John-Martin Littlejohn (1865-1947) reçoit une formation universitaire dans les domaines de la théologie, des lettres et de la médecine. Il émigre aux USA en 1892 et y termine ses études de médecine. Il vient consulter Still à Kirksville en 1892 pour des problèmes de santé chroniques et il est tellement émerveillé par le concept et la technique ostéopathiques, qu'il décide de devenir ostéopathe.

Il suit la formation au collège de Kirksville, tout en y donnant des cours de physiologie. Passionné de science, il se heurte bientôt à Still, que les expériences douloureuses passées avec la médecine de son temps rend très réticent à intégrer les progrès de la médecine scientifique naissante.

En 1900, il quitte Kirksville pour Chicago et fonde avec ses deux frères l'American College of Osteopathy, Medicine and Surgery. En 1913, il revient en Angleterre, projetant d'y créer une école d'ostéopathie. À cause de la Première Guerre Mondiale, ce projet ne prend forme qu'en 1917, avec la création de la British School of Osteopathy (BSO). Cette école est l'origine de tout un courant ostéopathique européen. Littlejohn a poursuivi l'œuvre de Still, utilisant les éléments apportés par le développement des sciences de base de la santé et de la médecine scientifique. Il a beaucoup insisté sur la relation de l'organisme vivant avec son milieu, affirmant que la santé est essentiellement la conséquence de l'harmonie de cette relation. Il a particulièrement étudié les relations existant entre les différents niveaux de la colonne vertébrale et les organes du corps, ainsi que l'adaptation de l'homme à la verticalité.

 

Originaire du Middle West américain, William-Garner Sutherland (1873-1954) commence comme apprenti dans un atelier d'imprimerie, puis devient journaliste. C'est en tant que tel qu'il entend parler de l'ostéopathie en 1897. Ces propos semblent tellement spectaculaires qu'il va au collège de Kirksville pour se rendre compte par lui-même. Impressionné par ce qu'il voit, il décide de devenir ostéopathe. Il commence sa formation en 1898 et reçoit son diplôme des mains même de Still en 1900.
C'est au cours de ses études qu'il tombe en arrêt devant un spécimen de crâne semi désarticulé et qu'il est frappé par une intuition qui le taraudera toute sa vie : les agencements anatomiques des structures crâniennes semblent indiquer l'existence de mouvements entre-elles.
Il appellera cette intuition L'idée folle.
En 1939, il publie The Cranial Bowl (La coupe crânienne), exposant la théorie du possible mouvement des os du crâne. Cet ouvrage n'aura aucun succès et ne rencontrera que très peu d'intérêt chez les professionnels de son époque, mais il est à l'origine de l'ostéopathie crânienne.

Sutherland met l'accent sur le travail utilisant la puissance interne du système vivant plutôt que l'application de forces externes : « Permettre à la fonction vitale interne de manifester sa puissance infaillible, plutôt que d'appliquer une force aveugle venue de l'extérieur »

 

Le Tissulaire

Le corps humain est constitué de parties fonctionnant en étroite interdépendance.
Il existe au sein du corps un tissu conjonctif omniprésent (fascia) assurant à la fois :
  • la structuration de l'organisme,
  • la conduction des flux liquidiens,
  • le support pour les vaisseaux, les nerfs et autres fibres conductrices.

Still émit l'hypothèse qu'un déséquilibre de ce tissu, en altérant la circulation des fluides, pouvait être à l'origine de nombreuses pathologies de l'être humain.
Ce tissu, disséminé dans le corps comme une toile d'araignée, détient la clé des lignes de communication de l'organisme.

Rollin Becker disait : "Les cellules ont deux choses en commun : une philosophie et un but. Leur philosophie est universelle et toutes obéissent aux mêmes lois. C'est au niveau du but qu'elles sont spécifiques.
En tant que praticiens, nous travaillons avec leur universalité".

Dérivée principalement des travaux de Still et Sutherland, et de la compréhension de Becker, l'approche tissulaire utilise le concept que toute structure vivante est consciente, et applique ce principe pour normaliser les tissus vivants en difficultés, pour les aider dans la recherche de l'équilibre ; l'homéostasie faisant le reste.
Le travail se fait par le contact des mains, sans manipulation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Andrew Taylor Still

Andrew-Taylor STILL,
le fondateur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

jml

John-Martin LITTLEJOHN,
le continuateur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

William Garner Sutherland

William-Garner SUTHERLAND,
le novateur

 
   
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